Action symbolique dans le cadre de la Journée internationale des femmes 2023
07.03.2023

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Place Marie-Antoinette PAQUET-TONDT/ Parking « arrêt bus » à Senningerberg
Qui dans la Commune de Niederanven ne la connaissait pas : cette petite dame, membre actif du Conseil Communal, au grand cœur, dynamique, unique et authentique dans son style. Récemment elle a été nommée « Conseillère honoraire » par les autorités communales pour plus de 20 ans d’engagement dans le Conseil Communal.
Elle a été très active sur le plan social pendant de nombreuses années. En tant qu’« éternel scout », elle était toujours prête à aider là où il y avait besoin de prêter main forte. Elle était empreinte d’altruisme et s’engageait pour la défense des défavorisés de la société ; l’intégration et la cause sociale étaient sa devise. Elle a travaillé sans relâche dans ce contexte, que ce soit en tant que présidente de la commission d’intégration, de la commission sociale, en tant que membre de l’hospice civil ou de l’Office social. En tant que membre du comité local du « Douzelage », elle était toujours prête à représenter les intérêts de la Commune dans les villes jumelées et n’a pas hésité à faire des voyages souvent longs ou fastidieux en tant que déléguée communale. La liste de ses accomplissements est longue. Elle ne s’est pas seulement engagée pour les gens, mais avait également un très grand cœur pour les animaux et avec une conviction passionnée, elle a su donner à de nombreux chiens et chats un foyer accueillant.
Marie-Antoinette PAQUET-TONDT s’est éteinte le 17 novembre 2020 et laisse un grand vide au sein de la Commune de Niederanven. Il prendra beaucoup de temps avant que la Commune puisse retrouver une personne aussi engagée et active au service de la communauté.
Source :
Commune de Niederanven : Bulletin Communal Nr1/2021
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Place Lily UNDEN/Duerfplaaz Senningen
Le 26 février 1908, Lily Unden naît à Longwy où son père, Emile Unden, ingénieur métallurgiste, est embauché par les aciéries de l’est de la France. L’enfant est rapatriée avec sa Famille, lors du déclenchement de la première Guerre Mondiale au Quartier Muhlenbach de la Ville de Luxembourg. C’est dans ce Quartier que se situe le fief de la teinturerie industrielle Unden. Elle reçoit son diplôme de fin d’études à l’École Saint Joseph et fait ses études des Beaux-Arts à Bruxelles, Paris, Metz et Strasbourg.
De profession artiste-peintre, Lily Unden est membre du Cercle Artistique Luxembourgeois où elle expose régulièrement ses tableaux et dessins. Après l’invasion nazie, l’artiste se voit Contrainte d’interrompre sa carrière étant donné qu’elle refuse d’adhérer au Mouvement nazi (Volksdeutsche Bewegung). Sur réquisition des autorités d’occupation, elle travaille auprès du Comptoir pharmaceutique.
Membre de la résistance, Lily est arrête par la Gestapo en 1942 et déportée au camp de concentration de Ravensbruck. Elle y fait la connaissance de sa Compatriote Cécile Ries, poétesse luxembourgeoise.
Après sa libération, elle reprend des cours d’art à l’université Columbia à New York avant d’exercier le Métier d’enseignante artistique dans différents établissements scolaires à Luxembourg. Lily Unden prend sa retraite en 1973 mais reste active dans la peinture qu’elle dédie principalement à des thèmes floraux, des natures mortes et des paysages.
Son oeuvre littéraire se concentre sur la poésie qui relatent ses souvenirs de prisonnière de guerre et ses atrocités. Lily Unden est membre de l’Amicale des femmes concentrationnaires et prisonnières politiques ainsi que membre du Conseil national de la Résistence. Des poèmes à thèmes religieux sont publiés avec des oeuvres de Thérèse de Vos ou Cécile Ries.
A côté des nombreuses distinctions que Lily Unden reçoit pour son Engagement dans la résistence, l’autuere reçoit la plaquette argentée Dicks-Rodange-Lentz de l’Actioun Lëtzebuergesch en 1986. En 2015, le Foyer Lily Unden, un centre pour réfugiés a ouvert ses portes au Limpertsberg.
Lily Unden est morte à Luxembourg le 9 septembre 1989.
Sources:
Germaine Goetzinger und Claude D. Conter: Lily Unden, dans: Luxemburger Autorenlexikon, Centre National de Littérature Mersch, 2007/Lily Unden – Wikipedia/Rue Lily Unden - Sud - Les rues au féminin (rues-au-feminin.lu)
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Place Mie WINGERT-RODENBOURG/Parking BCEE rue Laach-Niederanven
Après avoir fréquenté l’École normale d’institutrices, Mie Wingert-Rodenbourg enseigne à Perlé, où elle fait la connaissance de son collègue Albert Wingert, qu’elle épouse en 1922. En 1923, elle accompagne son époux en Sarre, oû il est nommé directeur des écoles françaises, placées sous la tutelle de la Société des Nations. De son côté, Mie Wingert-Rodenbour devient chargée de cours à Völklingen. Après l’arrivée au pouvoir de Hitler, la presse nationale-socialiste fait pression sur Albert Wingert, qui était engagé sur le plan politique ; celui-ci finit par abandonner ses activités dans l’enseignement sarrois. Après leur retour au Luxembourg en 1933, Mie Wingert-Rodenbour quitte son époux. Incitée par Kathrin C. Martin, qu’elle avait rencontrée lors de son séjour à Perlé, elle se lance dans le journalisme. Elle a entretenu également des amitiés avec Ry Boissaux et Maria Gleit. Pendant la Seconde Guerre Mondiale, elle gagne sa vie en louant des chambres à des étudiants. Ainsi, elle permet à des jeunes auteurs comme Will Battin, Victor Decourt et Albert Hoefler de faire connaissance. Après la guerre, Mie Wingert-Rodenbour est rédactrice à La Meuse-Luxembourg, oû elle est responsable de la page consacrée au Luxembourg. Parallèlement, elle occupe un emploi à mi-temps à la Bibliothèque nationale. A partir de 1946, Mie Wingert-Rodenbour a fait partie du comité de la Société des naturalistes luxembourgeois.
Mie Wingert-Rodenbourg a écrit des poèmes, à travers lesquels elle exprime son amour de la nature, mais aussi des narrations et des récits de voyage dans les périodiques (Luxemburger Wort, Warte-Perspectives, les Cahiers luxembourgeois, d’Hémecht-La Patrie, Herdfeier, d’Lëtzebuerger Land, Les Pages de la SELF et Luxemburger Marienkalender). Dans le recueil des nouvelles « Feuer, Frauen und Firnen (1946) », elle raconte cinq histoires évoquant différents destins de femmes, qui se déroulent en Suisse, dans le sud de la France et au Luxembourg. Dans « Hepp weiss Bescheid », d’abord paru dans les colonnes du « Luxemburger Wort », l’auteure cherche à transmettre des informations sur la faune et la flore de manière amusante à un public des jeunes lecteurs. Certains de ses textes ont été inclus dans les anthologies « D’Land önnerm Rebo’ (1944) », « Pays clément dans la fureur des vagues (1993) » ou encore « Zwischenland ! Ausgucksland! (2009) ». Annoncé en 1945, le volume de récits « Heitere Bosheiten » n’a pas vu le jour.
Source :
autorenlexikon.lu/ Cet article est signé Roger Muller
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Place Lou KOSTER/ Devant la mairie à Oberanven
Lou Koster naît le 7 mai 1889 à Luxembourg-Ville dans une famille de musiciens. Ce n’est autre que son grand-père Franz Ferdinand Bernard Hoebich, premier de musique militaire, qui lui enseigne le solfège, le violon et le piano, un privilège qui est accordé à peu de filles à cette époque. Lou Koster termine ses études au Conservatoire de la musique qui ouvre ses portes en 1906. Elle-même y sera enseignante de 1908 à 1954.
Ses premières apparitions publiques sont, ensemble avec ses sœurs Laure (Lory) et Lina, des accompagnements musicaux de films muets ou des concerts occasionnels. Tout comme sa sœur Lory Koster, la musicienne aime également la natation. Pendant les pauses, entre les courses au Swimming Club Luxembourg, Lou Koster accompagne au piano les interludes d’un orchestre installé au-dessus des cabines de douche.
Mais sa véritable passion sera la composition musicale inspirée du romantisme. Elle explique « Comme un peintre joue avec les couleurs pour en faire une composition qui traduit des sentiments, des émotions, je compose des mélodies susceptibles d’exprimer en musique, ce que je ressens à la lecture d’un poème évocateur ». L’artiste met en musique de nombreuses œuvres d’Alfred de Musset, de Paul Verlaine ou encore de Nik Welter et de Willy Goergen. La compositrice s’intéresse particulièrement à la poésie luxembourgeoise. Son adaptation du livret de Batty Weber en opérette marque le début de sa carrière de compositrice. Ses compositions instrumentales pour orchestre sont moins connues.
Si Lou Koster est, au début de sa carrière, une jeune femme timide qui manque d’assurance et rongée de doutes sur ses compétences professionnelles, elle gagne en confiance avec l’âge, devient capable d’estimer ses œuvres à leur juste valeur. Lou Koster reste néanmoins consciente des inégalités entre les sexes et s’engage pour les droits de la femme : « Wann ech e Mann wir, dann hätt ech et vill méi einfach ».
Lou Koster devient particulièrement célèbre pour son œuvre tardive d’après un texte de Nik Welter. Une première représentation publique a lieu en 1972, dans la basilique d’Echternach, un an avant son décès. Plus de trente ans plus tard, deux autres concerts sont organisés en septembre 2009. Puis, dans le souci de sauvegarder le patrimoine musical luxembourgeois, le Centre national de l’audiovisuel réalise l’enregistrement de la ballade sur CD.
Lou Koster décède le 17 novembre 1973 à Luxembourg-Ville. Al Schmitz dépeint son caractère dans un article du Tageblatt par ces mots : « So war auch die Frau, welche dies Musik schrieb. Schlicht und bescheiden, doch kämpferisch, wenn es um die Rechte der Unterdrückten und der Minderheiten ging. Lou Koster trauerte einer fast utopischen Romantik nach, doch wunderte es ihre Freunde nicht, sie in Anti-Kriegs-Meetings oder bei Versammlungen der Frauenbewegungen zu sehen. Lou Koster verabscheute physische Gewalt, viel mehr noch die Unfreiheit des Geistes“.
Source :
CNFL : Dépliant « Rues au Féminin » Edition 2015
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Place Milly MOSER-GOFFINET/ Place Charly à Hostert
Moser-Goffinet Milly (Amélie), fille de Goffinet Albert et de Kammes Odette, est née le 25 mars 1945 à Luxembourg. En 1965, elle épouse Moser Godefroi. De ce couple est issu un fils en 1969. En 1970 la petite famille s’est établie dans la Commune de Niederanven plus précisément à Hostert.
En 1987 Moser-Goffinet Milly a été nommée présidente au sein de l’Association locale Coin de Terre et du Foyer Hueschtert et occupera cette fonction jusqu’en 2014. En 2015 on lui a décerné le titre de Présidente honoraire qu’elle a gardé jusque à son décès le 24 novembre 2022.
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Place Anne BEFFORT/ Fontaine „Rue Basse” à Rameldange
Anne Beffort est la fille d’un jardinier et d’une couturière que se sont établis à Neudorf, puis à Clausen. Issue d’une fratrie de dix, elle est née le 4 juillet 1880 à Neudorf. Elle fait d’abord ses études au pensionnat Sainte Sophie à Luxembourg. Elle poursuit ses études universitaires à Munster et à la Sorbonne, où elle est l’élève de Gustave Lanson. Pour financer ses études, Anne Beffort peut recourir à un subside de la part du Gouvernement. Elle admet dans ses mémoires : « Quelle surprise de trouver à la Sorbonne des étudiantes de toutes nationalités, mais pas de Luxembourgeoises. J’avais honte de cette absence féminine, de ce retard culturel ».
Ensemble avec Maria Speyer, elle est la première Luxembourgeoise à obtenir un titre de doctorat en 1908 et fera partie des premières professeures au Lycée de jeunes filles à Luxembourg. À partir de 1929, cette pionnière de l’instruction féminine préside l’Association amicale des anciennes élèves du Lycée de jeunes filles.
Anne Beffort est une femme de lettres, une fervente défenderesse de la langue et de la littérature françaises. Elle écrit de nombreux articles qui apparaissent dans les Cahiers luxembourgeois, les Luxemburger Zeitung, le journal des professeurs ou encore dans le Luxemburger Wort. Admiratrice de Victor Hugo, elle s’engage pour l’acquisition de la maison de son exil à Vianden et œuvre pour sa transformation en musée littéraire. De 1935 jusqu’à sa mort, Anne Beffort sera présidente des Amis de la maison de Victor Hugo.
Anne Beffort est une personne sans égal : courageuse, elle refuse de porter la croix gammée pendant l’Occupation et sera expulsée du lycée ; dévouée, elle se consacre à l’éducation des filles et à la littérature ; spartiate, elle garde un mode de vie modeste.
En 1948, le premier ministre français Robert Schuman lui confère la Légion d’honneur. Anne Beffort s’éteint à Davos en 1966.
Source:
CNFL : Dépliant « Rues au Féminin » Edition 2015
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Place Katrin C. MARTIN/ Duerfplaaz Ernster
Katrin C. Martin fut une des premières femmes luxembourgeoises à exercer le journalisme. Après ses études d’institutrice (1920-1922), elle est partie à Paris où elle devient chroniqueuse mondaine et réalise des interviews avec des écrivains célèbres, comme le lauréat du Prix Nobel Anatole France. Par son mariage en 1927, elle obtient la nationalité italienne et reprend par après de longs voyages exotiques à travers le monde. Parlant six langues, elle travailla aussi comme journaliste à Buenos Aires.
Fin des années 30, elle rentra au Luxembourg et devint rédactrice au Luxemburger Zeitung, puis à l’Escher Tageblatt. Suite à un article contre le national-socialisme, l’occupant nazi la menaça d’expulsion en Italie. Elle aurait écrit un livre sur l’Occupation au Luxembourg, qui a probablement disparu. Après 1945, elle s’engagea comme journaliste et écrivaine indépendante et publia dans les Cahiers Luxembourgeois, entre autres. En 1948, elle devint la première femme rédactrice de chef de la Revue, qu’elle contribua à transformer en magazine populaire, et en 1951 elle devint directrice de l’édition régionale du quotidien belge La Meuse.
Source:
https://luxembourg.public.lu/fr/societe-et-culture/histoire/femmes-pionn...